Leurs pas lourds même sans la cadence
Identiques
Courbés
Ils rentraient chez eux
Et nos âmes s'étiraient le cou dans l'espoir d'accrocher enfin le bon regard
Celui qui entre tous est familier
Celui qui ne peut être confondu, même enfoui sous l'uniformité sable
Identiques nous aussi dans l'impatience
Que je vous explique dans tous les mots ne servira à rien
Au delà de mille yeux l'on vu, plus de regards que l'on pourrait compter
Il fallait avoir vécu, cette attente fiévreuse, ce décompte cruel
pour saisir l'immortalité dans l'instant où les bras se resserrent
Aucune molécule n'aurait pu tenir entre nos peaux
L'air n'avait plus d'importance
Malgré la foule intense qui respirait
Chacun n'était que deux
L'instinct ne servait qu'à ce moment précis, n'avait d'autre raison d'être
Que de reconnaître le creux de son cou
Que de placer mes bras autour de ses épaules
Que de remettre son odeur sous mon nez
Malgré la foule intense, tous étaient deux
Deux qui ne formaient qu'un
Deux moitiés séparées qui se retrouvaient
Rien autour
jeudi 23 octobre 2008
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