mardi 11 novembre 2008

Bonne fête mon fils

Bonne fête mon fils
Tu es si loin
mais si prêt, si près.
Tu remplis déjà mes espérances
les soleils t'ont bien nourri
et je n'en ai pas mérite.

Bonne fête mon petit
Dommage que tu sois si loin
mais ce n'est que pur égoïsme
Te voir devenir
aurait été magnifique
mais je n'en ai pas le quotidien

Bonne fête mon grand
Je me souviens de tes présences
où tu grandissais à tout rompre
bébé kangourou dans ma poche
je t'ai aimé tellement que je t'ai laissé aller
et je t'aime encore mon fils.

Bonne fête mon homme
As-tu été heureux de l'enfance qui se termine?
En as-tu profité?
Devant toi la vie s'ouvre à plein cieux
Sur ce monde que j'appréhendais lorsque tu étais tout petit
tu es fort maintenant et j'ai le bonheur de te dire
Je t'aime encore mon fils.

lundi 3 novembre 2008

les retours trop difficiles

J'ai des cactus au coeur

de chaque épine provenant de ce pays

d'où ils sont revenus en bataille

d'où ils sont revenus mais pas tout à fait


J'ai des cactus au coeur

meurtri de chaque enfant qui ne reconnaît plus papa

blessé de chaque femme qui se donne à donner

coupable que je suis de me reconnaître en elles


J'ai des cactus au coeur

le sable dans son engrenage provient d'un désert de leurs émotions

émotions perdues dans ces chemins du combattant

perdues dans le retour inadapté


j'ai des cactus au coeur

de vous entendre vous déchirer

de sentir votre impuissance venir enrager la mienne

de pleurer vos larmes


J'ai des cactus au coeur

qui ne fleurissent pas

qui s'enracinent dans leur noirceur

de leurs habitudes de retrait


Vouloir un par un leur dire qu'on les aime mais qu'on en peut plus

Les secouer jusqu'aux os et en sortir quand même vainqueurs

Les replacer devant ces miroirs bosselés d'où ils ne se reconnaissent plus

Les empêcher de se morceler l'image


Entre nous

emprunter chacunes nos âmes et se dire que l'on se toucherait si l'on pouvait

cueillir nos forces et leur redonner

les empêcher de s'excuser d'exister


Je suis chacune d'elle, je suis toutes celles

Et vous êtes moi