mercredi 22 octobre 2008

eric

Et quand je me tourne vers lui, que mes yeux se ferment sous la pudeur de ce qui va naître de ma bouche et je lui chuchote, très bas, sans peut-être même y penser, je sais que les murs, nos murs, vont s’écrouler entre nous sans bruit et que le bonheur viendra.
Je sais que ses lèvres goûteront familiers, qu’il m’embrassera et que je ne voudrai plus qu’il cesse et j’ai raison. Elles le sont. Familières, tendres, douces, sexuelles, intenses. Et j’ai raison, je ne veux pas qu’il cesse, d’ailleurs ma bouche le poursuit dans son lit, ma bouche veut se cimenter à la sienne, elle veut y rester comme à sa place, elle reconnaît.
Et ce fut l’absolu. L’absolu dans cette complicité incroyable, l’absolu dans la confiance qu’il provoquait en mon corps, l’absolu dans la simplicité de mes bras sur ses épaules, mes mains dans ses paumes, mes doigts qui cherchent et trouvent leurs abris dans les siens. Que même ses plus intimes parties me semblent familières, que même les plus intimes caresses viennent à ma bouche comme une évidence, que même mes plus intimes défauts accomplissent le miracle de la jouissance sans timidité, sans limite. Ses élans, débarricadés, ses gestes tendres et larges comme une mer d’envies et de désirs et ma tête qui ne pense plus, ma tête qui arrête d’avoir peur, ma tête qui remercie le ciel de l’avoir posée sur ce corps qui vibre et lui permet de cesser d’exister.

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